Réédition 2006 (Collection Espace Nord////Les Impressions Nouvelles)
1940 : Un jeune officier belge, RAYMOND TROYE, est fait prisonnier par les Allemands. En captivité, il écrira « Meurtre dans un oflag ». Un roman policier avec une intrigue finement menée et un suspens soigneusement entretenu. Plus de 60 ans après son écriture, ce roman est bien plus qu’un polar bien ficelé…
« Dans un oflag, deux ennemis de toujours, Albert et Francen, se retrouvent. Tout les sépare : une enfance dorée pour Albert, laborieuse pour Francen. Une femme conquise par Albert mais aimée par Francen.
Un matin, Albert est retrouvé mort. Francen est coupable, du moins, c’est ce qu’il croit. Si seulement sa mémoire ne lui jouait pas ces vilains tours depuis son éclat de shrapnel dans la tête. Francen se retrouve, malgré lui, mêlé à l’enquête que mènera un compagnon de camp, policier dans le civil.
Ce polar à l’intrigue finement menée est également un roman écrit en captivité, qui offre un formidable témoignage sur les conditions de vie dans un camp de prisonniers durant la Seconde Guerre mondiale ».
INFOS SUR L’ ECRITURE DU LIVRE :
– Le roman a d’abord été écrit dans l’oflag VII B d’EICHSTATT (Bavière)
( Il a d’ailleurs pour cadre cet oflag (descriptions très reconnaissables). 1942)
– Le roman a été relu et re-corrigé et re-terminé dans l’oflag II A de PRENZLAU (90 km nord de berlin). 1943.
EXTRAIT JOURNAL – PRENZLAU OFLAG II A
18 septembre 1943
« J’ai terminé « Meurtre dans un oflag ». Il ne me satisfait qu’à demi, tant par la forme que par le fond. Tout ce que nous faisons en captivité est, je crois, voué à la médiocrité. Je ne suis pas seul de cet avis. Robert Van Nuffel, qui vient de publier « Prélude » me le disait l’an dernier, quelques semaines avant notre départ d’Eichstätt. Tout nous dessert, les conditions de travail, notre état d’âme perpétuellement inquiet et jusqu’à la qualité du papier que nous employons. Selon moi l’oeuvre d’art doit naître dans l’euphorie et la guerre est son plus grand ennemi ».
« Me faire éditer… »
Illustration 1 : « Copie du manuscrit de « MEURTRE DANS UN OFLAG » déposée à la bibliothèque du camp de PRENZLAU. Cette copie faite en un seul exemplaire constitue en somme l’édition originale de ce livre.
Illustration 2 : Extrait d’un passage et cachet de la bibliothèque de l’oflag IIA.
Illustration 3 : Un autre cachet « LIVRE RELIE AU CAMP. RESPECTEZ LE TRAVAIL DE VOS CAMARADES ».
De nombreux lecteurs demandent si « Meurtre dans un Oflag » a été intégralement rédigé en captivité… Si le roman n’a pas été réécrit après la guerre (s’il n’a pas été « arrangé » afin de plaire aux éditeurs et public de l’époque)… Ou si la version de 2006 comporte des « aménagements » en lien avec la sensibilité contemporaine, etc. Je peux affirmer que la version de 2006 est scrupuleusement la même que le texte édité en 1946. Les seuls (légers) changements consistent en la correction de quelques mots d’allemand mal orthographiés à l’origine. Après la guerre, le texte a été édité tel quel… Le manuscrit relié à l’oflag II A de Prenzlau (la marque de censure atteste le fait) n’ pas subi de modifications importantes (hormis quelques mots enlevés ou ajoutés par ci par là). « Meurtre dans un oflag » est un roman témoin de l’activité littéraire qui s’est tenue derrière les barbelés des oflags durant la Seconde Guerre mondiale.
Couverture 1946
Voici la première édition de « Meurtre dans un oflag ».
L’éditeur était Charles Dessart.